Une petite interview sur notre future aventure

Pouvez-vous vous présenter afin qu'on fassent brièvement connaissance avec vous deux ? 
 

Bonjour à vous, 
S’il fallait se présenter nous dirions que Diana du haut de ses 22 ans est une jeune femme droite dans ses baskets qui rêve de devenir policière mais qui d’abord se contente d’être employé de magasin pour financer ce projet.
Quant à elle, Marion avec ses 25 ans tente de garder son âme d’enfant en étant animatrice avec les jeunes de 11-17 ans mais pense que ce métier pourra attendre, pas son rêve de partir voyager. 

 

En août, vous partirez faire un tour d'Europe et d'Asie à vélo et à pieds pour une durée d'un an. Pouvez-vous nous en dire plus et pourquoi le choix de ces destinations ?

 

Ce projet s’est construit petit à petit. Nous avons commencé par choisir les pays où nous souhaitions absolument aller. C’était difficile de faire le choix, mais après réflexion nous avons éliminé l’Amérique du sud et l’Afrique pour un point de vue sécuritaire et financière. Ça sera pour la prochaine expédition ! 
Diana étant portugaise il était évident de passer voir sa famille, Marion a toujours voulu aller en Norvège (le pays du droit d’accès à la nature, c’est tellement fascinant de se rendre compte que l’accès à la nature n’est pas un droit de fait) et nous rêvions toutes les deux du dépaysement de l’Asie du Sud-Est. Le reste s’est construit autour.
Nous partons pour un total de 17 000 km, avec 7 000 km à vélo et 10 000 km en auto stop à travers 18 pays. Nous allons voyager en total autonomie, notre tente, duvet, et réchaud seront toujours avec nous. Nous dormirons où nous le pourrons en demandant aux habitants si il est possible de poser notre tente dans leur jardin. Notre façon de voyager nous permet de faire un maximum de rencontres, et le partage est l’essence même de cette aventure.

 

 

 En 2015 et en 2016, vous êtes parties en vélo faire des périples plus courts en France, puis en Autriche. Était-ce dans le but de vous entraîner pour partir plus loin et plus longtemps ? Qu'en avez-vous retiré ?

 

« Complètement dingue » C’est ce qui nous vient quand on repense à ces voyages. Toutes les deux nous rêvions depuis longtemps de partir à l’aventure, il a juste fallu qu’on se rencontre pour pouvoir réaliser tout ça. Nous avons construit ces premiers voyages stratégiquement, le premier était pas loin de la maison familiale de Marion, au cas où, ce qui pour un premier périple, en autonomie sans savoir où on allait dormir, était rassurant. Une expérience inoubliable avec des rencontres incroyables, notre première nuit fût sur un voilier, imaginez-vous chercher un jardin pour poser votre tente et vous vous retrouvez face à un vieux monsieur vous proposant de dormir dans son voilier… A la fin de ces 15 jours on pensait déjà au prochain voyage. Nous avons voulu compliquer les choses et nous avons décidé d’aller dans un pays dont nous ne parlions pas la langue et dans des routes montagneuses. Nous avons vécu des moments vraiment difficiles face aux dénivelés et aux terrains impraticables à vélo pour monter les 5 cols compris entre 1 800 m et 2 400 m d’altitude. Nous avons dû faire face et trouver des solutions mais il n’y aucun mot pour exprimer la fierté que nous avons eu d’avoir réussi ce périple, d’avoir encore une fois rencontrer des gens fantastiques de générosité, et de s’être toujours épaulées.

 

 

Vous partez pour réaliser un rêve et aussi pour vous éloigner d'une certaine forme de la société moderne. Pouvez-vous nous en dire plus ?

 

En effet nous ressentons au fond de nous ce besoin de nous éloigner de cette société de consommation qui nous pensons alimente les frustrations et la compétitivité entre les gens. Et il n’y a rien de plus destructeur que la compétitivité.
Nous avons à cœur de nous retrouver face à l’essentiel et à ce que nous trouvons de plus important : le partage.
Depuis tout petit on nous apprend à devenir meilleur que les autres pour avoir un meilleur travail, un meilleur salaire et soi-disant une meilleure vie. Mais nous pensons qu’on oublie le fondamental : Se sentir vivant. Et nous avons décidé de tout quitter pour nous sentir libre de découvrir, de prendre notre temps, de partager, de donner, de recevoir, de s’émerveiller. Nous avons décidé de partir sur les routes pour nous rappeler que nous ne sommes pas une particule de vie au service d’une machination mais que nous sommes nous et que c’est suffisant.

 


Quelles sont vos attentes vis à vis de ce roadtrip et dans quel objectif l'avez-vous mis en place ?

 

A vrai dire, nous n’avons pas beaucoup d’attentes. Durant ces 395 jours, nous avons simplement envie de découvrir une nouvelle façon de vivre afin d’apprendre à vivre en harmonie avec la nature et de pouvoir construire notre avenir de façon écoresponsable.
Nous souhaitons que cette aventure soit remplie de rencontres insolites et qu’elle nous permette chacune de grandir et de le faire ensemble.
Nous pensons que loin de nos habitudes, de notre confort et des gens que nous aimons, nous naissons différemment, il y a ce petit quelque chose au fond de nous qui n’a plus peur de s’exprimer. Le voyage c’est la liberté, finalement, la liberté d’être, entièrement.

 

 

Partir comme vous le faites est souvent un rêve pour beaucoup mais peu osent le faire par peur de l'inconnu et surtout par manque d'argent. Que diriez-vous à celles qui n'osent pas franchir le pas ?

 

Qu’est-ce qui vous retiens ? Vraiment ? Demandez-vous ce qui vaut de laisser un rêve sur le bas-côté ?
N’oubliez pas qu’il y a toujours des solutions face à vos peurs, que vous pouvez prévoir, que vous pouvez commencer par une courte durée, qu’il existe des sites internet permettant de trouver des familles prêtes à vous héberger en échange d’un coup de main. Et que le calcul est vite fait si vous pensez ne pas avoir d’argent, il faut savoir qu’une vie « normale » coûte plus cher qu’une vie de « voyageuse en autonomie ». Pour vous donner une idée nous allons vivre avec un maximum de 450 euros par mois par personne pendant 13 mois, en comprenant les transports, les assurances, l’alimentaire, l’hébergement occasionnel et en se faisant plaisir aussi !

Il ne faut pas oublier que les peurs sont faites pour être vaincues, rien ne vaut de laisser sur le côté un rêve qui veut vivre. Alors foncez, il n’y a pas à avoir peur si en face c’est le bonheur. Vous serez étonnés de voir à quel point vous pouvez être courageux !



Vous comptez vous investir pendant cette année à venir dans des projets écoresponsables au fil des villes que vous traverserez. Comment les choisissez-vous et quelle est la réaction des personnes que vous contactez sur place pour leur parler de votre projet ?

 

Notre voyage est également l’occasion d’aller à la rencontre d’hommes et de femmes qui ont décidé de changer leur façon de vivre et de consommer. Nous allons en effet nous investir dans des projets écoresponsables, des fermes permacultures et découvrir le fonctionnement d’une maison autonome... Le site Workaway nous permet de découvrir toutes les personnes dans le monde entier en recherche de coup de main et de partage dans le secteur de la permaculture. Il ne reste qu’ensuite à choisir les projets qui nous tiennent à cœur et à contacter les personnes pour savoir s’ils sont prêts à nous accueillir. Nous avons déjà plusieurs contacts en France, en Espagne et au Cambodge, Vietnam, Laos.   Les gens sont plutôt curieux par rapport à notre projet, après avoir lancé notre page Facebook plusieurs personnes sont venues spontanément nous proposer un hébergement au cours de notre périple.  Pour cela les réseaux sociaux sont vraiment un booster de propositions et de partage.
 

 

Vous êtes actuellement en train de boucler votre budget et comptez sur le soutien de celles et ceux qui seront sensibles à votre aventure. Comment pouvons-nous vous aider ?   

 

Si vous êtes sensibles à notre projet, nous en sommes ravies ! Vous avez la possibilité de suivre nos actualités en aimant notre page Facebook ce qui vous permettra d’avoir des nouvelles régulières tout au long de notre périple.
Il faut savoir qu’un « like » ne vous coûte rien, mis à part pleins de photos qui font rêver sur votre fil d'actualité, mais qu’à nous il permet de gagner en visibilité et donc d’intéresser de potentiels sponsors.
Si vous avez envie de nous aider à la réalisation de cette aventure, vous avez également la possibilité de participer via une cagnotte en ligne (à venir). Votre contribution ne passera pas inaperçue et vous pourriez recevoir, par exemple, une carte postale personnalisée, un bout de chambre à air de nos vélos, des photos dédicacées... !

Nous vous remercions par avance pour votre aide.

 

Les petites choses peuvent faire avancer une grande aventure !

cf   Jeanne magazine